PREMIERE NEIGE
Les flocons blancs balancés
Sur les âmes à la dérive
Dans les forêts effeuillées
Sont mon attente de vivre
Touches pusillanimes
Qui jouent dans l'air apesanti
En signes lents comme des mimes
Bercement muet de symphonie
J'écoute le visage transmué
Dans les pointillements de neige
Il faudra bien un jour lever
L'extase de tous ces sortilèges
Je sors de la classe de meaulnes
Mes élèves sont dans l'alcôve
De ce rêve éclos j'érige le trône
De ma bien aimée dans les sommets mauves.