A MA MERE
Vendredi 4 septembre 1992
Hopital Vignalou
Chambre 14
L'acacia s'est paré de perles de pluie
Le vent de la tourmente pleure sans bruit
Le cèdre sombre a tu son chant d'oiseaux
Le tumulte des eaux fait chanter le ruisseau
Endormie ton âme apaisée de douleurs rêve
Je voudrais apparaître dans tes songes
Pour te dire les mille et pieux mensonges
Tristesse détresse en mes yeux ne s'achèvent
Un jour parmi les fleurs je vous rejoindrais
Nulle parole pour dire les chemins douloureux
Que j'arpenterais sans vous caillouteux
Fébrile mais soulagée je clamerai ma foi épargnée
Mais le ciel opaque ne parle pas de ses nuages
Il ne se souvient même pas de ses luminosités
Septembre a connu ses premières neiges
Et mon coeur se couvre d'immortels névés