Et si je crois avoir tout dit
Il reste fatalement quelque part
Les prestes et inévitables départs
Qui font des moments inédits.
Là où l'on aurait voulu séjourné
Encore et encore imperturbables,
Bien entre le rêve et la réalité,
Dans des transes muettes et agréables ;
Pourquoi faut-il toujours s'évanouir ?
Dans le futur même de l'instant
Comme si l'on désirait s'enfuir,
Du paradis réel de notre vivant.
Ne jamais pouvoir être le maître
De la joie que l'on vient de donner
Que l'éphémère déplore de disparaître
Là où l'on voudrait toujours rester.