TOURNE EN ROND
Il est un manège inutile
Qui ne trounera plus jamais
Sous la pluie, dans la grande ville
Tous ses rouages sont rouillés .
Le chevaux de bois que naguère
Admiraient les petits enfants
Laissent pendre comme un suaire
Leur vernis qui tombent par pans .
La vermine déjà dévore
La molesquine des coussins
On voit que le turban du Maure
Lui cachait des cheveux de crin .
Je suis ce manège inutile
Qui ne sait plus aimer l'été !
Sous la pluie, je meurs dans la ville
Où je ne suis jamais allé .