Sur un lac où se calme la tourmente,
J'ai vu l'envol des cygnes aux ailes déployées
Dans une nuée de cendres tournoyantes
Emergée de ces ténèbres ton âme noyée.
Comment ne pas te dire cette torture
De ne pas avoir usé et abusé de toi jadis
De toutes les pudeurs tu es la plus vive blessure
N'entends-tu pas le vent te chanter les "non-dits" ?
La lumière du ciel a défié ce gris paysage
Eclairant le ballet des oiseaux à son passage
N'était-ce pas l'éclair clamant la raison pure ?
Immolant peut-être à jamais nos vies futures.
A mon père.