L'étang (extrait du livret "Dieu me quitte")

L'ETANG

 

Sur un lac où se calme la tourmente,

J'ai vu l'envol des cygnes aux ailes déployées

Dans une nuée de cendres tournoyantes

Emergée de ces ténèbres ton âme noyée.

 

Comment ne pas te dire cette torture

De ne pas avoir usé et abusé de toi jadis

De toutes les pudeurs tu es la plus vive blessure

N'entends-tu pas le vent te chanter les "non-dits" ?

 

La lumière du ciel a défié ce gris paysage

Eclairant le ballet des oiseaux à son passage

N'était-ce pas l'éclair clamant la raison pure ?

Immolant peut-être à jamais nos vies futures.

 

                                                                                              A mon père.

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