Ce matin comme toujours je me suis fardée,
Mon visage s'est refletté dans le miroir,
D'un voile nacré mes lèvres se sont bordées
Et mes cils se sont teints de rimmel noir.
De mes mains habituées, agiles, pressées,
J'ai enfermé le secret d'une beauté passée
Sous un maquillage fragile, éphémère, cruel,
Où le temps est défié par ce masque rituel.
Cette métamorphose de ces jours clairs
Se joue de mes joies et de mes chagrins,
Les notes pastels, palette de ma chair
Se soucient de son éclat et de son grain.
Lorsque de mes yeux les pouvoirs magiques,
Toilettent ainsi mon image devant la glace,
Leur regard tourne le miroir maléfique,
Nouveau visage admire l'autre qui s'efface.