DEUX CENT QUATRE VINGT DIX-SEPT

 

Deux cent quatre vingt dix-sept

 

Il est une maison

Dans le village de Montady

Dont le propriétaire

Au visage lisse et régulier

Tel celui du Bouddha trônant

Dans son jardin

Se croit en Orient.

Il est vrai que c’est à la mode !

Dans le salon

Se chauffant à l’âtre

Un Dieu plié en deux

Porte jalousement sur ses épaules

Les lourds secrets de ses hôtes.

Un miroir magique

Clos de volets colorés

Enferme les visages de jadis.

Une prêtresse tonquinoise

Ressemble à une vierge figée.

Cette demeure close

Ne s’ouvre que sur le ciel.

Dans cet Eden intérieur

Une piscine rafraîchit

L’ambiance sobre de l’endroit.

Dans cet havre sécurisant

Une âme féminine

Est venue butiner les rares fleurs.

Elles se sont exclamées : «Enfin !!!

Voici notre reine de beauté !!! »

Dont les sourires d’azur

Se mêlent aux rires

Du maître et de ses enfants.

 

À Frédéric Oléron

Le 2 mai 2013

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site